Après avoir quitter Carriacou, nous nous sommes dirigés vers la moins fréquentée et la moins peuplée des Grenades : Petite Martinique. Une rue, 900 habitants et un malfaiteur. Le premier soir, vers 10h30 (ça faisait donc 2 heures que nous dormions tous), Robert se réveille en sursaut : il croit entendre le bruit de notre moteur. Il sort du bateau, nu comme un ver et surprend un habitant de l’île en flagrant délit. Voulant nous voler notre annexe et trop paresseux pour ramer jusqu’â la côte, il venait de démarrer notre modeste 5cv. Robert ne criait pas, il hurlait : you stole my dinghy ! Bring me back my dinghy ! Armé de notre lampe de 2 000 000 de chandelles il suivait le voleur (sans s’arrêter de crier). Geneviève appelait la garde côtière sur le vhf, mais l’île voisine nous répondait. Le garde nous promettait d’appeler des amis sur l’île où nous nous trouvions. En n’abandonnant pas notre annexe des yeux, Robert enfilait son short d’une main et tenait la lampe de l’autre(sans s’arrêter de crier). Quelques minutes plus tard, quelqu’un lançait un signal de détresse de la côte.Enfin, deux hommes, dont l’un était le policier de l’île, nous ramenait notre annexe. J’ai bien cru devoir ENCORE acheter des souliers de plage pour tout le monde.
Le lendemain, quand nous marchions sur la seule route de l’île, tout le monde nous demandait si nous étions les gens du catamaran à l’annexe volée. Notre aventure alimentera les conversations de Petite Martinique pour encore longtemps et nous, nous enchaînons notre annexe à tous le soirs depuis!
Nous aurions ensuite pu changer de pays à la nage: Petit St-Vincent est à 0,6mn de Petite Martinique. Cette île privée est en fait un « resort » exclusif, avec quelques cottages et beaucoup de personnel très discret.
Notre devions ensuite passer entre Morpion et Punaise, deux îlots de sable, pour se rendre sur l’île d’Union. Ceux qui n’utilisent pas les cartes marines paient cher leur négligence : un voilier d’une quarantaine de pieds s’était échoué dans le sable. Aussitôt sorti de là, grâce à un puissant bateau moteur, le couple à bord se dirigait tout droit vers des hauts-fonds de coraux…
Ci-dessous, Mathias (de Toronto), Laurent et Romain sur la trampoline.
À bientôt,
Les BarilCat
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